Steeve Moussous

Né en 1988, originaire de Seine et Marne, Steeve  Moussous vit et travaille à Paris où il a installé son atelier en 2021.

L’ inspiration   de   Steeve se nourrit  de  ressenti,  d’écoute, d’observation. Il absorbe les sensations et les émotions, s’adapte, pour les restituer avec une énergie dirigée vers l’épanouissement, le sien, bien sûr, mais également celui de l’autre, tout aussi important.

Dans ce travail de perception et de restitution, comme dans sa vie, Steeve fonctionne à l’instinct, sans plan d’action, sans obéir à aucune règle précise.

Si la spiritualité et la quête de sens guident son élan créatif, son univers met en son centre le lien entre l’Homme et l’Animal, symbole vital de ce que l’Homme a oublié, de cet oubli qui atténue son humanité. On trouve dans le bestiaire de l’artiste une prédominance de l’animal sauvage, dans une volonté de renouer avec ce que l’on a perdu, qui a disparu, nous invitant à nous auto-apprivoiser, à nous canaliser nous-mêmes.

Naturellement, l’Animal Totem, dont il a  découvert  le  sien, le tigre, en recevant des soins chamaniques, émerge de ses travaux. Dans une démarche de partage, Steeve va rechercher l’Animal Totem des personnes auxquelles il pense pour ses créations. Nombre d’individus, à travers leur mode de vie, leur personnalité, sont pour lui des sources d’inspiration. Il se plaît et s’essaie à projeter des impressions, ce qu’il ressent, à propos de personnes qu’il ne connaît pas personnellement, pour tester la justesse de son « absorption », de sa perception, pour, comme il le définit, « voir si cela correspond à la réalité ».

Pendant la douleur vécue suite  à  la  perte  d’un  être  proche, un éprouvant processus de récupération de trois ans entre recherches et questionnements lui a permis de guérir de ses blessures, de mieux comprendre son environnement, de mieux se comprendre et de se « réveiller ».

Synonyme de guérison, l’Animal Totem intervient ainsi dans ses créations pour rappeler l’essence de l’existence dont il résulte de son apprentissage personnel : Ne pas se disperser, ne pas rester bloqué face aux difficultés, toujours rester en quête d’une solution.

Cette dimension symbolique est omniprésente dans ses dessins et ses peintures, qu’il travaille sur tous types de matériaux, à l’aide de différentes techniques : le bois, pour son aspect noble et terrien, la peau, le papier, tous supports qui possèdent du grain, du vécu, du charisme. L’huile, le pastel, le marqueur, la bombe sont utilisés indifféremment, sans préméditation, à l’instinct, toujours avec les mêmes intentions de connexion.

Le premier contact de Steeve avec le dessin et la peinture le marque dès le lycée, avant de s’en distancer : Il s’essaie au

graphisme, sans toutefois y trouver le ressenti et la forme d’expression qui lui correspondent. Il se tourne ensuite directement vers le tatouage qui lui permet de s’exprimer sur un support vivant. Pendant un an, il se forme aux techniques dans un salon en Seine et Marne.

À 30 ans, c’est la bascule : un drame bouleverse sa vie, son meilleur ami meurt dans un accident de la route. Convaincu que « l’énergie reste », Steeve se met à réaliser des portraits pour ceux qui ont vécu la perte d’un proche. Il parvient à trouver dans cette période émotionnellement chargée la détermination à transmettre l’énergie, à insuffler une sensibilité visuelle

et palpable, dans une approche spirituelle.

Un an  plus  tard,  il  vient  mettre  à  profit  son  savoir-faire  en tant que tatoueur dans un salon parisien. Après un chemin psychologique pavé de quête de Sens, il décide de franchir le pas et reprend ses pinceaux qu’il pose dans son premier atelier, à Paris, au cœur du quartier de Belleville.

Passionné de sport, tous l’intéressent. Il trouve dans l’esprit de compétition, l’exigence, la discipline et le dépassement de soi, la faculté de se remettre en question : « Lorsqu’on trouve ses limites et qu’on les comprend, il est plus facile de se dépasser, d’évoluer ».

Plus présent que jamais, ce cheminement guide et caractérise son impulsion créative.